Théorem est un univers fantastique contemporain développé autour d’un jeu de rôle, entièrement téléchargeable, et d’un roman, publié au rythme d’un chapitre toutes les deux semaines.

 

Diamant

 

Présentation : Diamant est l’éboueur occulte du monde. C’est un magicien qui possède la faculté, lorsqu’il est sur le point de mourir, de voler le corps d’une personne également mourante pour se substituer à elle, un procédé qui lui permet de vivre depuis plusieurs siècles déjà. Après en avoir longtemps profité de façon purement égoïste, il s’emploie aujourd’hui à essayer d’aider son prochain, une tache d’autant plus difficile que son passé est un mystère hanté d’ombres prêtes à lui sauter à la gorge à tout moment.

 

Épisode 7: Viva Mexico

 

 

-T’es fini, je vais te faire le cul, se vanta mon adversaire avant de se reprendre, on peut encore dire ça ou c’est offensant ?

- Dans le doute, évite, ça en dit plus long sur toi que sur les autres.

Mes rivaux me fixaient droit dans les yeux.

La tension était à son paroxysme, l’affrontement durait maintenant depuis plusieurs heures sans qu’aucun d’entre nous ne réussisse à l’emporter. Le prochain mouvement serait crucial, l’instant semblait figé dans le temps. L’air était moite et empestait le tabac froid et le mauvais alcool. Bien que nos sens étaient embrumés, nous étions tous conscients du tournant décisif que venait d'atteindre notre face-à-face. Il n’y aurait pas de secondes chances, tout se jouerait en une fraction de seconde. Un battement de cil et tout serait fini. Je pris une profonde respiration, Line me dévisagea, inquiète. Je lui souris tendrement pour la rassurer, lui mentant aussi surement qu’à moi-même. Un nerf se crispa entre les yeux de mon rival, il s’apprêtait à frapper, c’était maintenant ou jamais.

Je tendis tous les muscles de mon bras pour saisir le totem en premier, mais il avait clairement plus d’allonge et me précéda d’un cheveu. De rage, j’envoyais voler les cartes à travers l’appartement.

Foutu jungle speed.

Je déteste ce jeu. Surtout quand je suis bourrée. Cela faisait désormais plus d’une heure que nous nous écharpions, nous avions organisé cette sympathique sauterie pour célébrer le retour de fouille du petit copain de Line, le très sexy : Léo.

Sans être quelqu'un de jaloux, j’avoue que ce retour était loin de m’enchanter. Je savais que ça sonnait le glas de ma relation avec Line et je n'y étais pas encore prêt. Son +1 était du genre monogame ennuyeux et même la possibilité d’ajouter une jolie femme à ses ébats n’aurait pas suffi à le laisser me partager sa « querida ».

J’étais donc plutôt bougon ce soir-là même si ce n’est pas dans ma nature. L’alcool et les jeux n’avaient pas suffi à me dérider et j’avoue que j’aurais volontiers mis une raclée à ce bellâtre d’opérette pour qu’il ne l’emporte pas sur tous les tableaux.

-          Léo à l’impression que tu ne l’aimes pas, me glissa Line dans le coin de l’oreille tandis que son petit copain quittait la pièce.

-          C’est étrange, fis-je de mon air le plus innocent, pourtant j’adooooooooore les Espagnols sexy, j’ai créé le fan-club d’Antonio Banderas.

-          Ouais, bah l’adore pas trop, s’interposa Edwin que l’alcool ne rendait pas moins rabat-joie, va pas foutre le bordel entre ma sœur et mon futur beau-frère.

-          Sois-pas jaloux blondinet, je peux m’occuper de toi aussi, le provoquais-je en passant une langue lascive sur mes lèvres.

-          Ho que non, suppôt de Satan, objecta Edwin en croisant deux bières pour mimer un crucifix, tu m’a déjà causé suffisamment d’ennuis comme ça, je ne risquerais pas une MST en plus.

-          Mais je m’entretiens, monsieur, je n’ai aucune maladie !

-          Te connaissant je pensais plutôt à une Malédiction Sexuellement Transmissible

-          Aucun de mes amants ne s’est jamais plaint, répondis-je en lançant un discret clin d’œil en direction de Line qui étouffa un rire gêné.

-          Ils sont tous morts c’est ça ?

-          Je proteste avec véhémence, certains sont vivants et me parlent encore !

-          Hyper rassurant !

-          Oh, ça va ! Que celui qui n’a pas d’ex décédés me jette la première bière !

Edwin et Line m’arrosèrent de concert, hilare. J’aurais au moins réussi à la faire rire ce soir.

-          Bon, il va se calmer le cyberphile ? c’est quand la dernière fois que t’as caressé autre chose qu’un touchpad ?

-          Tu serais étonné, les geeks sont très créatifs en matière de plaisir solitaire, s'amusa Line.

Léo réapparut à ce moment, sans comprendre ce qui avait pu susciter une telle hilarité au détriment d’un Edwin désabusé, il coupa court aux discussions.

-          Bon, désolé de casser l’ambiance, mais je reprends tôt demain, alors il va falloir que je rentre.

-          Oh mince, tu peux pas rester plus longtemps ? implora Line en faisant la moue, ça fais des mois qu’on ne s’est pas vu.

-          Je voudrais bien Querida mais le voyage m’a crevé et je suis plutôt impatient d’être au taf !

-          Ah bah sympa pour moi, maugréa Line

-          Le prends pas comme ça. Je devrais pas vous en parler, mais on a découvert une momie !

-          Y a des momies aussi en Amérique du Sud ? s’étonna Edwin, ils ont genre tout piqué aux Égyptiens ou quoi ?

Léo nous expliqua alors qu’il avait participé à des fouilles de grande ampleur dans la région de Tehuantepec au Mexique supervisé par le professeur Virmon, une sommité mondiale de l’archéologie. Ils avaient pu étudier plusieurs sites en accord avec les autorités, dont un temple qu’ils pensaient dédié à Tezcatlipoca : le dieu Jaguar qui a donné son nom à la région. Et c’est dans ce temple que le professeur Virmon fit sa découverte la plus impressionnante. Il s’agissait d’une tour faite entièrement de crâne humain et dont le cœur abritait une momie. Cette révélation remettait en cause nombreuses certitudes sur la culture aztèque, notamment parce que les sacrifices de cette tour ne semblaient pas destinés à une divinité connue. Demain, ils prévoyaient de manipuler leur trouvaille pour essayer de déceler les indices qui leur en apprendraient plus sur son rôle.

Line n’insista pas, elle sentait bien qu’aucune nuisette ne pourrait susciter pareille excitation, le départ de son petit ami sonna ainsi le glas de la soirée. Aussi passionné fut-il, le nouveau venu n’avait pas éveillé en moi la moindre émotion, son retour marquait surtout la fin d’une belle époque. Et puis, en dehors du peyotl et la tequila, rien ne m’avait jamais vraiment intéressé au Mexique.

Le lendemain je m’évertuais donc à m’occuper l’esprit en plongeant dans mes affaires lorsque cette histoire se rappela brutalement à moi. La journée se terminait, j’éclusais un godet avec l’un de mes contacts, cherchant encore à rassembler des informations sur les Passeurs, quand je reçus un appel paniqué de Line. Son discours était très confus et je mis plusieurs minutes à la calmer et à obtenir un début d’explication. Entre deux sanglots angoissés, j’avais finalement saisi l’essentiel de la situation : elle s’était rendue à la faculté de Léo pour lui faire une surprise et ça ne s’était pas passé comme elle l'espérait. Je n’étais pas totalement sûr d’avoir compris les mots gémis entre les cris hystériques, mais il semblerait que Léo avait tenté de la dévorer.

Malgré mon scepticisme, elle implorait mon aide pour lui permettre de s’enfuir des locaux  où elle se retrouvait piégée. N’ayant rien prévu d’autre, je m’empressais de la rejoindre pour satisfaire ma curiosité et continuer d’écorner l’image du beau Léo.

Rentrer dans la faculté ne fut pas le plus difficile. Il y aura toujours suffisamment d’indolents pour laisser grand ouvertes des fenêtres des bâtiments publics. Je me glissais discrètement à l’intérieur pour découvrir ce qu’il se tramait. Line m'avait confié qu’elle se terrait dans le laboratoire de chimie, j’y fonçais donc directement en essayant de ne pas me faire remarquer. J’arrivais en pleine scène de ménage, Line me faisait face, en larme et Léo lui tenait fermement le bras. J’hésitais à m’en mêler vu mon implication dans leur couple, mais je ne pouvais le laisser la molester sans réagir. Je m’avançais donc pour l’arrêter lorsque j’entrevis son visage dans le reflet d’un bécher. Ses yeux étaient vides et la salive coulait sur son menton. Ce n’était pas une dispute, Line se débattait pour sa vie. Je m’emparais d’un clavier posait non loin et commençait à frapper mon rival avec. On aurait pu croire que des siècles d’expérience apprenaient à réfléchir avant d’agir, mais j’étais l’exemple du contraire. Léo se retourna d’un coup et se jeta sur moi en furie. Il me plaqua sans mal au sol, et c’était à mon tour désormais de lutter pour survivre. Ses mouvements étaient saccadés j’arrivais sans peine à éviter ses tentatives de me mordre, mais il était puissant et je ne voyais pas comment me libérer. Mes pouvoirs ne l’affectaient pas, quoi qui l’ait transformé, cela le protégeait de toute manipulation mentale. Sans magie, la situation semblait inextricable. Par chance, Line avait réussi à se ressaisir pendant que je me débattais. Elle abattit sans réfléchir une énorme encyclopédie sur le crâne de mon assaillant. Il tomba de tout son poids sur moi, je pouvais sentir son souffle sur ma peau. Le dégout passé, je me réjouis qu'il fût encore vivant. Je connaissais suffisamment Line pour savoir qu'elle ne se serait jamais pardonné de l'avoir accidentellement tué.

Elle m’aida à le dégager avant que nous ne rassemblions tout ce qui était utilisable pour l’immobiliser. Il n’était pas question de le laisser transformer la fac en self service

Line semblait plus apaisée, mais toujours terrifiée. Elle m’expliqua que Léo et ses collègues avaient perdu l’esprit et avaient agressé les élèves encore présents dans le bâtiment. Elle me tira pour que je la rejoigne sous la table, quelqu’un passait dans le couloir. Une fois qu’il eut disparu, elle reprit la parole.

-          Allez, on fout le camp maintenant, je veux pas rester dans ce cauchemar une seconde de plus.

Elle avait raison, nous devions saisir la moindre occasion de fuir. Sans information sur la nature exacte de la menace, j’avais peu de chance de garantir sa survie. On s’engouffra donc en courant dans les couloirs en direction de la sortie la plus proche. Le bâtiment était quasiment vide, il nous fallut être prudentes et discrètes, mais nous réussîmes à atteindre l’entrée sans mal. Pourtant, notre escapade manqua de peu de se terminer de la pire des façons. Un simple crissement de chaussure m’avertit à temps du danger. Je n’eus que quelques secondes pour pousser Line à l’écart et nous éviter de croiser l’un des collègues de Léo.

Tout comme lui, il avait l’œil vitreux et une expression inquiétante sur le visage. Il trainait derrière lui une jeune femme inconsciente.

-          On l’a échappé belle, fit Line avec un soupir de soulagement, allez, je veux pas rester une seconde de plus ici.

Je la regardais s’avancer, convaincu de ne pas pouvoir la suivre. J’avais passé trop de temps à fuir mes responsabilités pour savoir que c’était une erreur. Il ne s’agissait pas que de Line et Léo, c’était beaucoup plus compliqué que ça. Il y avait cette histoire de momie et le fait que les professeurs semblaient possédés.

-          Qu’est-ce que tu fout ? s’inquiétait-Line, ils vont revenir.

-          Vas-y, je dois rester.

-          Ok, j’me casse !

-          T’es sérieuse ? Tu me laisserais ici toute seule ? Merci la copine ! Écoute, je ne sais pas ce qu’il se passe, mais si on ne fait rien on se réveillera peut-être dans walking dead demain. !

-          Et ? En admettant que tu ais raison, je ne vois pas du tout ce que je pourrais y faire.

-          C’est forcément la foutue momie le problème. Je devrais pouvoir faire quelque chose, mais je dois réussir à être seule avec elle.

Line me dévisageait en silence semblant ne pas comprendre où je voulais en venir, ou cherchant à s’assurer que j’ose prononcer à haute voix ce que j’avais en tête.

-          Il faudrait que quelqu’un s’occupe des professeurs… les distraits…

-          Une diversion. Je t’appelle à l’aide parce que je suis terrifié et toi tu me demandes de jouer les appâts pour aller t’ambiancer avec une momie ?

-          Non, c’est pas exactement…

-          Tu veux que j’attire tous les mecs dangereux pour être seul avec le cadavre, oui ou non ?

-          Oui, présenté comme ça forcément…

-          Raahhhh, quand je pense que j’ai couché avec toi… T’es sûr de pouvoir régler le problème au moins ?

-          Évidemment ! affirmais-je drapé dans mon autosuffisance.

Elle me dévisagea longuement pour estimer à quel point je pouvais me foutre de sa poire puis, à moitié rassuré, accepta mon plan. Bien entendu, je naviguais à l'aveugle. Que la momie ait pris le contrôle des archéologues en train de l’étudier était la conclusion logique, mais il avait pu se passer un million d’autres choses bien pires. Mais Line n’avait pas besoin de doute, il lui fallait des certitudes et c’était ma seule chance d’essayer d’arranger cette catastrophe. Nous nous séparâmes donc après qu’elle m’ait expliqué où me rendre et je me fis dès lors aussi discret qu’elle fut bruyante. Le but était qu’elle les attire le plus loin possible de mon objectif et je lui faisais confiance pour se faire remarquer. J’espérais, si l’envoutement provenait bien de la momie, y mettre fin assez tôt pour empêcher nos cannibales d’ajouter Line au menu. Une cavalcade se rapprocha de moi, je me mis à couvert et vis passer trois possédés dont Léo, qui avait visiblement eu moins de mal à se libérer que prévu.

Une fois mes adversaires à l'autre bout du couloir, je repris ma progression. Je constatais des traces de sang au sol, la voie à suivre était claire. Je m’enfonçais toujours plus loin vers ma cible et commençais à en sentir l’influence corruptrice. C’était comme si des serpents essayaient de se glisser sous mon crâne. Une sensation visqueuse et oppressante qui se renforçait à mesure de mon avancée. Un sentiment que j’étais convaincu d’avoir déjà ressenti sans réussir à me souvenir du moment exact.

J’arrivais enfin dans la salle d’autopsie. Un amphithéâtre au centre duquel la momie reposait sur une table, nue, exposée dans sa triste vérité, dépouillée de ses oripeaux. Je m’avançais vers elle, les sens engourdis par son influence, négligeant l’essentiel. L’un des archéologues était encore présent : un vieil homme à barbichette occupé à ouvrir consciencieusement le ventre d’une de leurs victimes pour en extirper le cœur. Il devait s’agir du professeur Virmon. Son statut d’autorité avait naturellement fait de lui le prêtre chargé d’opérer le rituel. Il s’avança vers moi, armé d’un scalpel. J’aurais dû fuir ou tout simplement bouger, mais mon corps ne répondait plus. J’étais en pleine dissociation, comme si mon esprit ignorait totalement la situation dans laquelle il se trouvait. Le pouvoir de la momie imprégnait toute la pièce et m’avait affecté.

Par chance, le grabataire qui se dirigeait vers moi le faisait à son rythme, celui des saisons, j’aurais presque eu le temps de me faire pousser du poil au menton avant qu’il ne puisse m’asséner un coup, mais j'essayais surtout de combattre l’aura corruptrice de la momie. Une bataille insurmontable dans laquelle je réussis tout de même à profiter d'une infime brèche. Je n’avais ni la force de fuir, ni celle de lutter, mais je pus me laisser tomber au sol non sans qu’il ne puisse m’entailler le bras. Une douleur suffisamment vive pour stimuler mes défenses psychiques et me permettre de ramper par terre. La douleur avait réveillé ma connexion neuronale et m’aidait à réfléchir plus efficacement. À quelques mètres de moi se trouvait un extincteur, arme contondante par excellence. J’évitais quelques nouveaux coups de l’archéologue avant de m’en emparer. D’un mouvement instinctif, je le frappais une première fois dans les parties. Le vieil homme se recroquevilla au sol sous la souffrance et je pus lui défoncer méthodiquement le crâne avec mon pilon improvisé. Son nez, son arcade sourcilière et probablement sa mâchoire auraient du mal à cicatriser, mais il était toujours vivant et ne risquait plus de s’en prendre à moi.

Il me fallait maintenant faire face au véritable danger, et vite avant que ses mignons ne viennent lui porter secours. Si j’en jugeais les éléments en ma possession, la momie n’était pas vraiment un sacrifice, plutôt un intermédiaire. Elle était le pont qui permettrait à la divinité de recevoir son offrande. À mesure que je me rapprochais d’elle, mes idées devenaient de plus en plus confuses. Je peinais à avoir une pensée construite. Je n’avais qu’une seule certitude, il fallait que je mette la main sur Line et que je la ramène. Le sacrifice ne devait plus attendre. Je m’éloignais de quelques pas avant de réaliser ce que j’étais en train de faire. Le message de la momie était émis avec une force assommante. Il avait suffi que je baisse ma vigilance une fraction de seconde pour qu’elle se fraye un chemin dans mon crâne. Si elle était capable de plier quelqu’un d’aussi expérimenté que moi avec autant de facilité, j’imaginais sans mal les ravages qu’elle pourrait faire si je ne l’arrêtais pas. Elle exigeait qu’on lui amène des corps, toujours plus de corps.

Heureusement, même si plusieurs victimes avaient été blessés ou mordus, elles étaient encore presque toutes en vie. Il me fallait vite trouver un moyen de neutraliser cette chose avant de céder à nouveau. Instinctivement j’appuyais sur la gâchette de l’extincteur et couvrait la créature de mousse. Aussi fine que soit la protection, elle m’offrit un répit salutaire. Je devais réagir immédiatement. Je m’emparais d’une scie chirurgicale parmi les instruments destinés à étudier la momie et lui tronçonnais le crâne sans plus attendre. Je le découpais consciencieusement et sans relâche malgré la douleur qui faisait écho dans mon propre esprit.

Le silence qui s’ensuivit fut le plus apaisant que j’eus jamais ressenti. J’étais à nouveau seul dans ma tête et libre de mes actions. La première fut de m’éloigner au plus vite, je ne tenais surtout pas à être associé à cette histoire. Line s’en était sortie de justesse. Les possédés retrouvèrent leurs esprits, il ne leur restait aucun souvenir du drame, même leurs victimes n’arrivaient pas à se remémorer clairement de ce qu’il s’était passé.

Line n’en voulut pas à Léo, il n’était pas responsable de ses actes. Contrairement à moi à qui lui avait sciemment fait prendre des risques qu’elle jugeait inutiles. Mais je ne regrettais rien.

La situation était critique et j’avais bien fait de ne pas la négliger. Il faudrait surement que j’approfondisse cette histoire à l’avenir. Le rituel qu’avait activé cette momie était très puissant. S’il avait réussi, à l’époque ou aujourd’hui, il aurait pu permettre d’invoquer quelque chose d’incommensurable. Et nous ne savions pas de quoi il pouvait s’agir même si quelque chose semblait s’être réveillé dans mon esprit. Une pensée effrayante qui se faufilait dans les méandres de ma mémoire pour que je ne puisse pas la saisir. Il faudrait que je trouve des réponses à toutes les questions que posait cette affaire, mais pour l’instant, j’avais surtout envie d’une bonne tequila.

 


Inspiration :

 

 

 

https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/archeologie/une-tour-de-cranes-humains-decouverte-a-mexico_114495

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